
Critique de La fée lumière (Bob Solo) par Tandarica, Babelio :
Sophie aime la couleur rouge et les romans policiers. Elle « apprivoise », en véritable fée, les lumières des spectacles. Elle laisse surtout le « souvenir d’une grande professionnelle » après sa « disparition brutale » le 31/12/2019.
Ce récit d’un deuil où « la douleur physique est partout » est une prose délicate, mais véhémente, aux accents poétiques, aux répétitions (notamment celle de l’adverbe « brutalement » et de l’adjectif « brutal(e) ») qui deviennent subtilement litanies de l’endeuillé. Écrire pour survivre tel est le besoin viscéral de l’auteur pour qui « l’explosion de douleur » surgit comme une foudre de malheur.
Les différents chapitres commencent par les mots salutaires de Sophie, qui « renait » en 2003 grâce à son amour pour l’artiste Bob Solo. L’éloge de ces 17 ans d’amour est très émouvant. C’est aussi un éloge de la vie qui sait se reconstruire. On entend en effet, très distinctement « le rythme de la marche, les battements du coeur, le tambour intime et sacré, le souffle de la vie ». le confinement semble rendre le deuil plus terrible encore. Mais n’est-ce pas également l’occasion de interroger sur le sens de nos vies, sur ce qui est « essentiel » ?
Dans la seconde moitié du texte, l’auteur parle aussi de lui, de ses projets et n’oublie pas les proches amis qui l’ont soutenu. « Le futur est de retour » comme il le dit si bien. Une méditation humaniste réconfortante pour nous, lecteurs attentifs. Un beau plaidoyer pour la bienveillance !
L’auteur s’adresse parfois directement à toi, chère Sophie, amoureuse éternelle ! Il t’aime encore c’est certain, et avec lui nous aimons (et admirons) aussi ta bonté et ton caractère radieux.
C’est un texte beau et bouleversant !
Tandarica, Babelio, 8 septembre 2021